NielsenIQ x GfK dévoile le bilan conjoncturel de l’année 2024 et les perspectives 2025 pour les univers Bricolage, Jardin et Pet Care.
Concurrencées par les grandes surfaces de bricolage et soumises aux arbitrages économiques des consommateurs, les jardineries doivent réinventer leur modèle. Trois pistes émergent pour 2025 : s’ouvrir davantage à l’omnicanal, miser sur des innovations produits décalées mais rentables, et développer l’animalerie naturelle, en pleine expansion.
Jardin connecté : les circuits spécialisés face au défi de l’omnicanal
Alors que les achats de jardinage en ligne poursuivent leur progression (+2,1 points en 2024), les jardineries restent majoritairement fréquentées en magasin physique. Mais cette préférence ne suffit plus à assurer leur croissance. Les consommateurs attendent désormais une continuité entre l’offre en ligne et en boutique. Click & collect, réservations web, marketplaces… autant de services qui peinent encore à s’imposer dans les enseignes indépendantes.
La vente sur Internet de quincaillerie, d’outillage et de produits de jardinage gagne du terrain, portée par la recherche de promotions, de disponibilité immédiate et de praticité. Un client sur cinq privilégie aujourd’hui l’achat en ligne pour les produits de jardin. Face à cette bascule, les enseignes qui réussiront à harmoniser expérience client digitale et conseil en magasin tireront leur épingle du jeu.
Taupicides, vinaigre désherbant et pièges à phéromones : la revanche des produits atypiques
Le contexte économique pousse les consommateurs à différer ou à réduire leurs achats de biens durables. Pourtant, certaines niches connaissent une croissance spectaculaire. C’est le cas des anti-limaces (+76 %), taupicides (+58 %) ou des absorbeurs d’humidité (+30 %). Ces produits peu visibles, souvent relégués en fond de rayon, représentent pourtant un potentiel de marge et de fidélisation client non négligeable.
Autre signal à capter : l’engouement pour les solutions plus naturelles et innovantes, comme les pièges à phéromones ou les désherbants à base de vinaigre. En proposant une mise en avant plus didactique de ces produits – bornes interactives, démonstrations, conseils d’usage – les jardineries peuvent non seulement répondre aux attentes éco-responsables, mais aussi se différencier face aux offres massifiées des GSB.
Animalerie bio : une manne pour les circuits spécialisés
Peu impacté par la baisse générale de la consommation, le secteur du Pet Care affiche une croissance robuste (+5,8 %). En particulier, les produits alimentaires naturels pour chats et chiens séduisent une clientèle de plus en plus soucieuse du bien-être animal. Les ventes dans les circuits spécialisés ont bondi de 24 % en 2024.
Pour les jardineries, qui disposent souvent d’un espace animalerie, ce créneau devient stratégique. Mettre en avant les croquettes sans céréales, les friandises bio ou les litières végétales permet de capter une clientèle fidèle, sensible aux valeurs d’authenticité et de proximité. De quoi relancer la fréquentation du point de vente tout en consolidant son image de commerce engagé.
Dans un contexte d’inflation persistante et de météo instable, les jardineries sont à la croisée des chemins. Celles qui sauront innover sans se renier, digitaliser leur parcours client tout en valorisant leur savoir-faire local, pourront non seulement résister à la crise, mais aussi retrouver une dynamique de croissance durable.
Source Etude Nielsen Bilan France 2024
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